ACTUALITÉS MÉTÉOROLOGIQUES

dans la PRESSE ÉCRITE

(1997)


Il gèle au Mexique

(La Presse, 15/12/97)
Plus de 20 personnes ont trouvé la mort au cours du week-end alors qu'une vague de froid touchait le nord du Mexique, provoquant même des chutes de neige dans une région pour la première fois en plus d'un
siècle. Ces conditions climatiques extrêmes, que certains experts attribuent à El Nino, ont laissé 40 cm de neige sur Guadalajara. Il s'agissait de la première chute de neige sur cette ville du sud-ouest du Mexique depuis 1881, tandis que l'état d'Aguascalientes, dans le centre du pays, voyait ses premiers flocons en 30 ans.


Les ouragans et El Nino

(La Presse, 7/12/97, AP)
Les vents d'est qu'envoie El Nino dans la haute atmosphère au-dessus de l'Atlantique ont empêché les ouragans de se former en trop grand nombre cet été. La côte est a connu 3 ouragans durant la saison des tempêtes, qui se terminait à la fin novembre, alors que 6 sévissent habituellement. Les météorologues attribuent cette diminution à El Nino, un phénomène qui réchauffe le Pacifique est. Aux États-Unis, le centre national des ouragans en a nommés 7 à l'est et 17 à l'ouest.

Climat fragile

(Journal de Montréal, 23/10/97, PC)
Un rapport du ministère fédéral de l'Environnement démontre qu'un doublement des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone pourrait avoir de grandes conséquences pour le Québec.

On y apprend que le climat pourrait se réchauffer de un à 4 degrés dans le sud du Québec et de 2 à 6 degrés dans le Nord.

Les précipitations dans le sud du Québec demeureraient normales ou s'accentueraient quelque peu. Dans le nord du Québec, elles connaîtraient une augmentation de 10 à 20 %.


Alerte à la pollution par l'ozone en France

(Journal de Montréal, AFP, 20 août 1997)
La persistance d`un temps chaud et lours a favorisé une nouvelle fois hier l`installation dans plusieurs villes de France d'une forte pollution par l'ozone, devenue l'un des principaux thèmes de débats dans un ois d'août en proie à la tropeur estivale.

Pour la sixième fois en 8 jours, Strasbourg a connu hier un nouveau pic de pollution par l'ozone, dépassant légèrement le niveau d'alerte 2, qui impose aux autorités de recommander des mesures de prudence aux personnes fragiles et à déconseiller les activités physiques intenses.
Un peu plus à l'ouest, Nancy a également connu hier une alerte à l'ozone.
À Paris, les autorités ont imposé des limitations de vitesses plus strictes pour les automobilistes et multiplient les contrôles. Au niveau du sol, l'ozone, polluant très irritant, se forme sous l'effet de la transformation du dioxyde d'azote émis par les voitures, lorsque la température dépasse 28 à 30 degrés.

Depuis une semaine, 6 agglomérations francaises ont été tour à tour touchées par des nuages d'ozone, alors même que la période de vacances va de pair avec une circulation automobile et une activité économique réduite.


Le temps qu'il fera l'an prochain? Il suffit de connaître "El Nino"

(agence AP, Journal de Montréal, 19 août 1997)
Les prévisions météo du mois prochain? Elles tiennent de l'improvisation. En revanche, pour ce qui est du temps qu'il fera l'an prochain, aucun problème.

Tout météorologue qui se respecte vous dira à peu près ceci : début 1998, le temps sera plus pluvieux qu'à l'habitude dans le sud et sud-ouest des Etats-Unis, avec des températures supérieures à la moyenne sur la côte ouest. On prévoit également un temps plus humide dans le sud de l'Afrique et l'Amazonie, mais le nord du Brésil devrait être relativement sec.

Boule de cristal? Non, simple étude des océans.

Au cours des dernières années le météorologistes ont découvert que les variations climatiques annuelles étaient contrôlées par un phénomène océanique unique, le célèbre "El Nino", une variation climatique.  "El Nino" est un phénomène de réchauffement des eaux équatoriales du Pacifique, qui a lieu tous les trois ou quatre ans et atteint un pic en novembre ou décembre. "El Nino", dont les mécanismes sont bien connus des scientifiques, a des conséquences sur le climat en Australie, en Afrique, dans l'Asie du Sud et dans les régions tropicales de l'Amérique.
Les scientifiques ont découvert dans les années 1980 ce qui générait "El Nino" et depuis, ils ont appris à prédire des mois à l'avance son arrivée.

Même s'ils ne sont pas aussi faciles à comprendre que l'océan Pacifique, les autres océans intéressent les scientifiques. Par exemple l'Atlantique. En déterminant son évolution sur des mois et des années, les chercheurs pourraient savoir combien d'ouragans vont se développer dans la saison à venir ou prévenir les Européens que l'hiver sera exceptionnellement froid.
Si ces prédiction sont si fiables, c'est à cause d'un programme informatique qui a été créé en 1986 à l'Observatoire de la Terre Lamont-Doherty de Palisade, (NY). Il permet de déterminer, même un an à l'avance, à partir des courant, des vents et de la température de l'océan, l'approche du "El Nino" ou de son contraire "La Nina".

L'Atlantique reste cependant plus difficile à appréhender que le Pacifique, pour l'instant. Dans "Nature", R. Sutton et M.R. Allen d'Oxford, ont décrit une version Atlantique plus lente d'El Nino" qui permettrait des anticipations à un an des données climatologiques.

Une analyse des températures de l'Atlantique depuis la Seconde Guerre mondiale a mis en évidence un cycle de 12 à 14 ans au cours duquel un courant chaud naît sur les côtes des Carolines et remonte vers le nord-ouest pendant six ans. Un courant froid prend alors le relais dans les Carolines et suit le même chemin pendant 6 autres années, complétant ainsi le cycle.


Record de chaleur à Washington

(agence AFP, Journal de Montréal, 19 août 1997)
 
La capitale américaine a connu hier, sa journée la plus chaude depuis 61 ans, le mercure affichant 40,5 degrés Celsius.
Cette température avait été atteinte la dernière fois le 10 juillet 1936. Le record de chaleur dans cette ville avait été enregistré en août 1918 et en juillet 1930 avec 41,1 degrés.  Avec l'indice humidex (qui tient compte de l'humidité et de la température) la chaleur ressentie à Washington correspondait à une température de 44,5 degrés. 

Mars: un rocher intrigue

(agences AFP et AP, La Presse, 9 juillet 1997)
 
Le rocher "Barnacle Bill" analysé à la surface de Mars est composé d'un tiers de quartz, une tiers de feldspath et un tiers d'orthopyroxène, un autre minéral. Cette composition a surpris les scientifiques car les météorites de Mars recueillis sur Terre n'en possèdent pratiquement pas.
La présence de quartz ne peut s'expliquer que par la liquéfaction de la roche à plusieurs reprises, ce qui laisse penser que l'activité volcanique sur la planète a été très longue, avec des volcans qui se sont éteints et sont revenus en activité plusieurs fois.
Il est toutefois impossible de dire si «Barnacle Bill» est d'origine purement volcanique, est un agrégat de sédiments ou a été formé par la pression résultant de l'impact d'un météorite. Seule l'étude de la texture de la roche permettra de le préciser.
Par ailleurs, on a remarqué que les crépuscules et les aurores sont plus longs sur Mars et plus lumineux que sur Terre en raison de la forte concentration de poussière dans son atmosphère.

 


MARS PATHFINDER: après l'excitation, le travail d'analyse.

(agence AFP, Journal de Montréal, 9 juillet 1997)

Les premières données fournies ont permis de déterminer que Mars est composée à 95,3% de gaz carbonique, 2,7% d'azote, 1,6% d'argon, avec des traces d'oxygène, d'oxyde de carbone et de vapeur d'eau. L'air est moins dense que ce que les scientifiques croyaient, car le parachute qui devait freiner Pathfinder pendant sa descente s'est ouvert un peu plus tard que prévu.
Le sol contient de l'oxyde de fer, ce qui donne à Mars sa teinte caractéristiques rougeâtre. Mais la sonde a révélé que les pierres observées sur le site d'Ares Vallis étaient d'une grande variété de couleurs, texture et compositions.
On ne doit pas s'attendre à ce que Pathfinder puisse répondre à la question de la vie sur Mars: il ne dispose pas des instruments nécessaires à cette recherche.

 


Sur Mars, la température est descendue à -76 degrés Celsius hier,

mais il a fait beau

(agence AFP, 8 juillet 97)

Le temps, dimanche, dans la plaine Ares Vallis de Mars a été froid et ensoleillé, selon le premier bulletin météorologique transmis pas la sonde Mars Pathfinder.
La température vers 7h30, heure de Mars, était de -60 degrés, a indiqué le Jet Propulsion Laboratory de Pasadena. Pour l'après-midi, les prévisions étaient de -12 degrés Celsius maximum.
En revanche, le ciel était dégagé, avec une légère brume de poussières et des vents légers soufflaient du sud-est.
Pour hier, les prévisions annonçaient des températures descendant jusqu'à -76 degrés Celsius.

 


Une gigantesque inondation aurait faconné le paysage martien.

(agence AFP, 8 juillet 97)

Pour son deuxième jour d'exploration de la surface de Mars, Sojourner a commencé à analyser hier un rocher grumeleux surnommé "Barnacle Bill" dans une zone constituée de roches diverses.
Les premières images prises par le robot semblent indiquer la présence d'eau. Des signes manifestes témoignent d'une présence ancienne d'eau sur Mars. Il pourrait bien y avoir eu une gigantesque inondation "comparable à celle qui a envahi le bassin méditerranéen".
Les photos révèlent des traits horizontaux sur une colline qui pourraient être des terrasses creusées par de l'eau en mouvement, selon la NASA. Le secteur où s'est posé Pathfinder, Ares Vallis, se serait formé sous l'effet d'une énorme inondation qui aurait charrié les rochers qui s'y trouvent aujourd'hui.
De l'eau aurait donc bien coulé à la surface de Mars il y a plusieurs milliards d'années. Elle a pu ensuite s'évaporer dans l'espace ou se trouverait toujours sur Mars sous forme de glace dans le sol et dans des calottes polaires.

 


Ozone stable

(agence AFP, par Dennis Bueckert, 3 juillet 97)

Le processus de détérioration de la couche d'ozone semble en voie de se stabiliser, après plus de 10 ans de dégradation causée par des produits chimiques industriels, affirment des scientifiques fédéraux.
Les dangereux rayons ultraviolets excèdent encore la normale et il faut tout de même continuer à se protéger. La bonne nouvelle, c'est que le danger ne semble pas s'aggraver.
Au cours des cinq premiers mois de l'année, les concentrations d'ozone au-dessus du Canada ont été de 6,2% inférieures à la normale. C'est à peu près identique aux concentrations relevées en 1996 et 1995.
Des projections mathématiques indiquent que la détérioration de la couche d'ozone devrait se stabiliser entre maintenant et l'an 2000. Dans les années 80, la couche d'ozone était endommagée par les CFC. En 1987, les pays ont signé le Protocole de Montréal dans le but de réduire l'utilisation de ces substances. On commence aujourd'hui à récolter les retombées de cette entente, mais il faudra peut-être attendre 100 ans pour que disparaissent toute trace de dommages à la couche d'ozone.

 


Une pluie record!

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les orages qui ont frappé la région de Montréal, samedi, ont déversé sur nos têtes une quantité record de pluie à cette période de l'année.

(Stéphane Alarie, Journal de Montréal, 23 juin 1997)

En moins de 24 heures, les accumulations enregistrées par Environnement Canada à Dorval et au centre-ville notamment, se sont ainsi chiffrées à 73,5 mm de pluie. Il s'agit non seulement d'un record pour la date du 21 juin (auparavant 49 mm), mais aussi pour tout le mois. Précédemment, la journée la plus pluvieuse, en juin, avait été notée le 8 juin 1987, avec 61,6 mm.
Par endroit, des vents forts ont également accompagnés ces cellules orageuses. La région de Saint-Rémi-de-Napierville a été particulièrement touchée. On y a dénombré des toitures, auvents et cheminée arrachés, des arbres déracinés et des fils électriques coupés. Des locataires ont dû être relocalisés car plusieurs logis ont été inondés, par la pluie entrant par le toit troué.

 


Plusieurs orages déversent des grêlons gros comme des billes

(Journal de Montréal, 13 juin 1997)

La foudre a frappé 4 golfeurs qui s'étaient réfugiés sous un arbre hier matin vers 8 heures au club de golf de Saint-Donat.
Le quatuor était donc sur le point d'entreprendre le jeu au septième trou quand un oraage a éclaté. Les joueurs eurent le malheur de se réfugier sous un arbre où la foudre s'est abattue.
Par ailleurs, de multiples orages ont frappé un peu partout au Québec hier, provoquant des chutes de grêle par endroit, rapporte Jean-Guy Babineau d'Environnement Canada.
Si Montréal fut épargné de justesse, les nuages noirs ont fait des leurs au nord et à l'est de Sherbrooke ainsi que dans le nord. Dans le parc du Mont-Tremblant par exemple, on a eu des vélocités frôlant les 90 km/h. À Brébeuf, il est tombé des grêlons de la grosseur de billes.

 


Mars est plus froide et nuageuse que prévu.

(La Presse, 21 mai 1997, Agence France-Presse)

Le télescope spatial Hubble a fourni de nouvelles révélations sur l'atmosphère de Mars, alors que 2 vaisseaux spatiaux (Mars Pathfinder et Mars Global Surveyor) s'approchent de la planète rouge. Le premier devrait arriver le 4 juillet et le second devrait atterrir le 11 septembre.
La série de photos prises par Hubble entre le 10 et le 30 mars dernier ont démontré que l'atmosphère de Mars est beaucoup plus nuageuse et froide que celle que Viking nous avait présentée au milieu des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt. Cette sonde s'était posée sur Mars le 20 juillet 1976. On est loin de la Mars poussiéreuse de cette époque ou d'un oasis habitable des histoires de science fiction.
Une autre information démontrée par Hubble: certaines régions de la planète ont été bouleversées par de la poussière balayée par les vents.


35 M$ de radars météorologiques pour prévoir les orages et tornades

(Le Journal de Montréal, 22 avril 1997, Presse Canadienne)
Un nouveau réseau de radars météorologiques valant 35 millions de dollars pourra bientôt signaler plus rapidement la présence de tornades ou d'orages violents, ce qui pourrait sauver des vies et des millions de dollars en demandes d'indemnités.
Le système de radars météorologiques Doppler, qui sera mis en place au cours des prochaines années, peut calculer la vitesse et la direction d'une tornade 20 minutes avant qu'elle ne frappe. Ce système peut également prévoir les orages, les tempêtes de neige et les pluies verglaçantes.
Chaque année, en moyenne, il y a 80 tornades qui se manifestent au Canada et elles causent, bon an mal an, deux morts, 20 blessés et des millions de dollars de dommages. Toutes les tornades déjouent les systèmes de détection actuels qui ne peuvent mesurer que le type, la quantité et le taux de précipitation, et non la vitesse ou la direction.
Pour savoir si une alerte météo doit être lancée, les météorologues doivent se fier pour beaucoup aux observateurs qui suivent les tornades et les tempêtes sur le terrain, ce qui retarde le processus et ne laisse parfois que quelques minutes aux habitants pour se mettre à l'abri.
Le système Doppler donnera plus de temps aux gens pour mettre une automobile à l'abri de la grêle ou "ramasser quelques biens et aller" se réfugier au sous-sol en attendant la tornade.
Ce système sera aussi utile aux municipalités et aux responsables de la sécurité civile qui pourront mieux prévoir les débordements d'égoûts et les inondations provoquées par les fortes pluies.

Un mois de juillet vraiment détraqué

(La Presse, 2 août 1996, Georges Lamon)
Le mois de juillet a été on ne peut plus détraqué. Les variations climatiques ont fait soit le bonheur des uns (les vidéos, cinémas et musées), soit le malheur des autres (les bars-terrasses, brasseries, Jardin Bontanique). Un baisse de clientèle de 12% a été enregistrée dans les brasseries alors que la baisse fut de 14% au Jardin. Dans l'ensemble du secteur des estivités estivales, on ne baisse pas les bras... on espère pour le mois d'août.

 À la ville de Montréal, les 135 terrains de tennis ont enregistré une chute de clientèle de 30% alors que pour les 21 piscines, le chiffre s'élève à 20%.

 Les festivals (de Jazz et Juste pour rire) ont aussi connu une baisse d'affluence... En espérant que ça s'améliore pour les Francofolies! L'Internationale Benson & Hedges, ainsi que la Ronde, ont enregistré une baisse de 25% de leur achalandage.

 Les associations touristiques régionales du Québec évaluent à entre 10% et 20% leur baisse de clientèle jusqu'ici. Vraiment pas un été comparable à celui de l'an dernier qui avait été exceptionnel! Selon Diane Leblond, directrice générale adjointe de l'Association des Laurentides: "le vacancier québécois, qui a tendance à suivre la météo, veut être rassuré avant de partir".

 Les parcs aquatiques ont subi eux aussi une perte de clientèle: 45% de moins que l'an dernier à Piedmont et 30% à St-Sauveur et Pointe-Calumet.

 Finalement, les terrains de golf ont connu une baisse d'affluence variant entre 10% et 40% selon les endroits. Chez Sports Experts, on a vendu, dans ce domaine, 10% de moins de marchandise que normalement.


Plage bénie

(Le Journal de Montréal, 1 août 1996, Agence France Presse)
 
Les touristes en vacances à Nice, n'en reviennent pas: le père Scotto, vêtu de sa chasuble a béni la plage d'un plagiste de la célèbre Promenade des Anglais. Celui-ci avait demandé au père de bénir sa plage pour conjurer la météorologie défavorable et dans le but de ramener les clients.

C'est pour vous dire qu'il n'y a pas qu'au Québec où l'été fait défaut... Même sur la côte d'Azur, dame Nature boude!!!


76 victimes des intempéries en Corée

(Le Journal de Montréal, 29 juillet 1996, AFP)
 
Au moins 76 personnes sont mortes dans la région située des deux côtés de la frontière coréenne, à la suite des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la zone.

 En Corée du Sud, 31000 personnes se sont réfugiées dans des écoles ou autres bâtiments publics.

 En Corée du Nord, le bilan des intempéries n'a pas été précisément établi. Des experts parlent "de dégâts importants causés par les pluies".


Quel temps fera-t-il cet hiver?

(La Presse, 21 juillet 1996, Pascal Yiacouvakis)
 
Au beau milieu de l'hiver, en pleine vague de froid, est-il possible de prédire avec précision si l'été sera beau et chaud? Malgré des moyens technologiques poussés (satellites, ordinateurs, etc.), les prévisions du temps à long terme restent un casse-tête pour les météorologues et les résultats sont souvent erronés.

Prévoir le temps à long terme est une tâche ardue qui nécessite une capacité de calcul phénoménale. Pour effectuer ces calculs complexes, on utilise maintenant des ordinateurs capables d'effectuer des dizaines de milliards d'opérations à la seconde.

 Pour faire des prévisions, on doit d'abord comprendre comment fonctionne l'atmosphère et reproduire son comportement dans l'ordinateur grâce à un modèle numérique. Ce modèle est un programme informatique ayant pour but de simuler les changements dans l'état de l'atmosphère. Toutefois, dès qu'on veut faire une prévision de plus de deux ou trois jours, on doit considérer l'atmosphère dans son ensemble, c'est-à-dire simuler tout ce qui se passera sur le globe!

 Ainsi, des phénomènes météorologiques se déroulant actuellement dans le Pacifique Sud pourraient avoir une incidence sur le temps à venir au Québec au cours des prochaines semaines.

 Chaque prévision de plusieurs semaines, ou de quelques mois, est obtenue à l'aide de pronostics à plus courte échelle, eux-mêmes basés sur d'autres prévisions à encore plus court terme. On doit donc faire une première prévision d'environ 30 minutes qui servira à produire une autre prévision de 30 minutes et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on obtienne une prévision de plusieurs semaines.

 De plus, on doit effectuer ces calculs à de nombreux points espacés de quelques centaines de kilomètres à travers le globe. C'est ce qu'on appelle la résolution horizontale du modèle de prévision. Ces points sont multipliés verticalement sur quelques dizaines de niveaux afin de représenter la structure tridimensionnelle de l'atmosphère. Il ne s'agit donc pas de résoudre une équation une seule fois, mais d'en résoudre des milliers.

 Jusqu'à présent, les prévisions météorologiques n'ont pas vraiment tenu compte des océans. Un modèle utilise cependant des données climatologiques jumelées à des observations satellites afin de simuler les interactions entre la mer et l'atmosphère. Ces interactions jouent un rôle déterminant (par exemple, le courant marin El Nino).

L'augmentation de la puissance des ordinateurs permet de plus en plus de reculer les limites du nombre de calculs qu'on peut intégrer pour faire une prévision. Les innombrables interactions atmosphériques rendent toutefois cette approche chaotique. Une simple variation dans l'état initial de l'atmosphère entraîne d'importantes variations dans la prévision.

 Afin d'augmenter la probabilité de réussite des prévisions, on modifie plusieurs fois les conditions initiales du modèle de prévision et on les fait "rouler" avant de comparer les résultats.

 Plus les pronostics se ressemblent, plus le degré de fiabilité de la prévision est élevé. Si les résultats diffèrent beaucoup (ce qui est souvent le cas), on utilise une moyenne pour établir la prévision... avec des résultats beaucoup moins probants.

 Les techniques et les outils informatiques continuent de se raffiner, mais les météorologues n'ont toujours pas la moindre idée s'il fera vraiment beau et chaud l'été prochain.


Avertis de l'humidité accablante

(Le Journal de Montréal, 17 juillet 1996, Presse Canadienne)
 
Environnement Canada a lancé hier au Québec, un nouveau programme d'avertissement météorologique intitulé: "avertissement de chaleur et d'humidité accablantes". Ce nouveau bulletin sera émis durant l'été lorsque la chaleur et l'humidité atteindront des valeurs telles qu'un inconfort généralisé sera perçu par l'ensemble de la population, i.e. lorsque la température extérieure sera de 30 degrés Celsius, combinée à une valeur humidex de 40.

Ce projet couvre toutes les régions du Québec, mais ces avertissements se retrouveront bien sûr plus souvent dans la région de Montréal.


Mini-tornade en Mauricie

(La Presse, 12 juillet 1996, Presse Canadienne)
 
Une tornade, qualifiée de faible intensité par Environnement Canada, a frappé le village de Saint-Stanislas, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Trois-Rivières, hier après-midi.

 Les vents ont soufflé jusqu'à 250 km/h et ont endommagé quelques maisons (environ 6) situées à l'entrée du village, déraciné des arbres et ont détruit une grange. Un propriétaire a vu sa remise s'élever de quelques mètres dans les airs et retomber 125 mètres plus loin dans un champ. La piscine a aussi été déplacée de son endroit initial et la terrasse de cette piscine, emportée. On rapporte 2 ou 3 personnes victimes d'un choc nerveux.

 C'est vers 15h que tout a commencé. Tout d'abord, de la pluie et de la grêle ont précédé l'apparition de la tornade. Le phénomène a duré tout au plus 5 minutes. La colonne blanche, dont parlait les témoins, a amorcé sa course vers St-Stanislas en direction est-sud-est, soit à environ 800 mètres de la rivière et du village. Après s'être rendue sur la route 159, elles a rebroussé chemin et est repartie aussi rapidement.

 Selon M. Robert Michaud, météorologue à Environnement Canada, le rayonnement de la tornade a atteint 50 mètres et elle se déplaçait à une vitesse variant entre 40 et 50 km/h. "La formation de ce genre de tornade suit une orage fort. Lorsque le mouvement vertical qui supporte l'orage atteint une certaine hauteur dans l'atmosphère, un mouvement de rotation est provoqué. C'est lorsque celui-ci touche le sol que la tornade fait rage." Selon lui, ce phénomène se produit environ 4 fois par été.


Conférence internationale sur les changements climatiques

(La Presse, 8 juillet 96, agence France Presse)
 
A partir d'aujourd'hui à Genève, sont réunis 150 pays pour discuter du réchauffement de la planète et pour en planifier la lutte. Pendant 2 semaines, des représentants de divers pays examineront comment combattre les sécheresses, inondations et tempêtes. Certains scientifiques prévoient que l'effet de serre risque de provoquer des maladies tropicales dans les pays tempérés. Ceci sera aussi à l'étude...

 Les gouvernements sont partagés entre la crainte des conséquences des bouleversements climatiques provoqués par l'activité humaine et le coût sur l'économie de mesures plus sévères de protection de l'environnement.

 L'enjeu de cette conférence est d'obtenir un engagement des pays industrialisés à réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment le CO2 (gaz carbonique), qui est la principale source de pollution atmosphérique, après l'an 2000.

 L'engagement actuel des pays du nord est de ramener leurs émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990, et ce d'ici à la fin du siècle... dans 4 ans!

 Mais personne n'a pu s'entendre sur un plan d'action. Les options vont d'une réduction de 5 à 20 des émissions de CO2 des pays industrialisés d'ici 2005 ou 2010 par rapport au niveau de 1990.

 La bataille donne lieu à des lobbyins intenses: d'un côté, un groupe formé de grandes sociétés pétrolières et de fabricants d'auto (la Global Climate Coalition), tente de freiner le mouvement, alors que de l'autre côté, les compagnies d'assurance ont rejoint le camp des écologistes... Évidemment... c'est eux qui ont à payer la note des dégâts causé par les catastrophes naturelles (inondations, ouragans, tornades, etc).

 Voici, selon des experts, ce qui arriverait si la Terre se réchauffe (i.e. une hausse de la température moyenne mondiale de 2,5 degrés Celsius) dans le siècle qui vient.

 


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